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« Je profite de mes derniers moments »
Très concentré sur son football, Zinédine Zidane est sorti de son silence via son site. L'occasion pour le meneur de jeu des Bleus et du Real Madrid de faire le point sur sa saison et d'évoquer la Ligue des Champions et le Mondial 2006.
Zinédine Zidane, hormis cette claque face à Saragosse, on peut dire que le début 2006 a été positif pour le Real Madrid. Il y a eu du mieux depuis la prise de fonctions de Lopez Caro...
Il y a eu une certaine reprise en main, surtout de la part de tous les joueurs. On a retrouvé un nouvel élan et nous sommes mieux physiquement. Chacun est en pleine forme en ce moment. Forcément, nous jouons un peu mieux. On sait qu'il y a de bons joueurs au Real Madrid et il fallait simplement retrouver une équipe. Depuis quelques matchs, on sent une équipe bien organisée qui a envie de faire quelque chose.
Ce retour en forme arrive au bon moment avec le retour de la Ligue des Champions et le huitième de finale face à Arsenal...
Ça ne sera pas un match comme un autre. L'objectif numéro un du Real Madrid est d'atteindre la finale de cette Ligue des Champions. Le 21 février sera donc une date importante. A domicile, il faudra faire la différence. Car là-bas, ça sera difficile face à une équipe qui ne perd pas souvent chez elle.
On parle déjà du duel avec Thierry Henry et de votre prétendue rivalité ?
Il n'y a aucune rivalité. Que ce soit avec Thierry Henry ou avec quelqu'un d'autre. Je fais seulement ce que j'ai à faire et si les gens veulent faire des comparaisons entre Thierry et moi, on ne peut pas les en empêcher. Mais le plus important pour moi, ce sont les choses qu'on a en commun : la victoire en Coupe du Monde et celle à l'Euro 2000. Je n'ai jamais eu aucun souci avec lui. Lui non plus avec moi. Je pense qu'on s'apprécie. On ne s'appelle pas tous les jours mais c'est pareil avec tous les autres. Et puis, ce qu'il est en train de faire avec Arsenal, c'est extraordinaire. C'est quelqu'un qui mène sa carrière comme il l'entend et il n'y a aucune opposition.
« Je suis encore déçu de l'Euro 2004 »
En France, on s'emballe un peu du fait de votre réussite devant le but, de celle d'Henry, de celle de Trezeguet. Avez-vous peur de ce climat d'euphorie à l'approche du Mondial ?
Comme en 2002. Mais oui justement, il ne faut pas tomber dans cette euphorie. Maintenant, on ne peut rien y faire même s'il faut oublier cette Coupe du Monde en Asie. Il y a eu tellement de choses négatives que c'était catastrophique sur tous les plans. Je suis également encore déçu de l'Euro 2004 parce qu'on s'était bien préparés et qu'on avait une belle équipe. C'est pour ça que l'échec a été très dur. Et ce n'est pas pour rien que j'avais décidé d'arrêter.
Après le tirage au sort de la Coupe du Monde, vous aviez dit qu'il ne fallait pas s'occuper des adversaires. Est-ce toujours la ligne directrice des Bleus ?
L'objectif est de ne penser qu'à nous. Si on arrive à faire ce qu'on a envie de faire, on pourra aller très loin. Car on a une belle équipe. Maintenant, on a dit ça aussi en 2002 et en 2004. Il ne faut donc pas faire les mêmes erreurs. Il faut déjà bien se préparer. Et l'équipe de France pourra être compétitive si on arrive tous à 100%. Il n'y a aucun doute.
On vous sent très concentré sur le football en ce moment...
Très concentré ? En même temps, il ne me reste pas beaucoup à jouer. J'ai envie de profiter de tous les derniers moments. Au mieux, il me reste un an et demi. Je suis plus près de la fin que du début. J'ai envie de profiter de mes derniers moments de footballeur et de vivre ces moments à fond. Car après, on regrettera tout ça.
